On vous dit tout (ou presque) sur les flexi-jobs

Chaque mois, nous publions quatre articles qui vous permettront de façon générale de mieux gérer votre entreprise et, en particulier, les chiffres de celle-ci.
03/12/2023

Curieusement, les flexi-jobs ne sont pas une nouveauté dans l’arsenal mis à disposition des employeurs et des personnes souhaitant améliorer leurs revenus. Mais ils ont pris une ampleur, aujourd’hui, sans précédent. Il peut donc être utile de revenir sur ce que sont ces flexi-jobs, quand ils peuvent être mis en place, quelles sont les paramètres financiers qui les accompagnent…

Qu’est-ce qu’un flexi-jobs ?

Commençons par le commencement et déterminons ce qu’est un flexi-job. De manière assez simple, nous dirons que le flexi-job est un emploi qu’un travailleur peut exercer à titre complémentaire tout en bénéficiant, au même titre que l’employeur, de conditions avantageuses. L’employeur ne paiera que 25% de cotisations patronales sur un flexi-job et ne devra pas s’acquitter de cotisations sociales ordinaires ni de précompte professionnel. De son côté, le travailleur n’aura, sur la partie de revenus liée au flexi-job, pas à payer de cotisations de travailleur ou de précompte professionnel. Tout en conservant ses droits sociaux, il évite ainsi de tomber dans une tranche d’imposition supérieure puisqu’il ne déclare pas le flexi-job dans sa déclaration fiscale.

Qui peut exercer un flexi-job ?

Créé en 2015, le flexi-job a connu quelques évolutions dans les possibilités offertes. Ainsi, si au départ, seuls les travailleurs avaient le droit de pratiquer un flexi-job, la possibilité a été étendue aux pensionnés qui peuvent, s’ils le désirent, accroître leurs revenus avec des jobs temporaires. Différentes conditions doivent être remplies pour ouvrir droit à pratiquer un flexi-job.

  • En tant que travailleur, vous devez exercer au minimum en 4/5 durant le troisième trimestre qui précède l’entrée en fonction du flexi-job.
  • En tant que travailleur, vous ne pouvez pas exercer un emploi et un flexi-job pour le même employeur.
  • Vous ne pouvez pas exercer un flexi-job chez un employeur qui vous aurait licencié et pour lequel vous êtes en période de préavis.
  • Si vous êtes pensionné, que vous avez moins de 65 ans ou que vous ne pouvez pas prouver 45 ans de carrière, vous devez faire attention au fait que vos revenus ne sont pas illimités. Au-delà de 65 ans (bientôt 67 ans), vous pouvez gagner autant que vous voulez en tant que pensionné exerçant un flexi-job.

Qu’est-ce que coûte un flexi-jobiste ?

Pour l’employeur, le flexi-jobiste n’est pas très onéreux. Mais là encore, des limites ne peuvent être franchies. Ainsi, le montant minimal est de 12,05 euros de l’heure (ce montant comprend le flexi-pécule de vacances), mais, selon les secteurs, ce montant peut changer. On sait que dans le secteur des soins de santé, le montant minimal s’élève à 15,69 euros et que ces mêmes montants sont augmentés de différentes primes, notamment quand vous travaillez le dimanche ou les jours fériés. Il faut également tenir compte du fait que ces montants ne sont pas fixes et qu’il sera toujours utile de se renseigner auprès de votre comptable-fiscaliste pour déterminer le coût réel d’un flexi-jobiste au sein de votre entreprise.

En tant qu’employeur, les obligations ne manquent pas pour les flexi-jobs

Le côté « souple » d’un flexi-job pourrait laisser croire que, en tant qu’employeur, vos obligations sont limitées. Mais c’est faux. En effet, l’employeur qui souhaite engager un flexi-travailleur devra faire une déclaration Dimona le concernant, conclure un contrat de travail en bonne et due forme, mais aussi mettre en place un contrat-cadre qui permettra de définir les contours de l’emploi proposé.

Vous avez des questions sur la fiscalité des flexi-jobs tant pour les employeurs que pour les employés ? Posez-les à Magecofi-Atecofi via son formulaire de contact. Nous nous ferons un plaisir de vous guider vers une solution adaptée à vos besoins.

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