Votre enfant restera-t-il à charge après avoir accepté un job étudiant ?

Chaque mois, nous publions quatre articles qui vous permettront de façon générale de mieux gérer votre entreprise et, en particulier, les chiffres de celle-ci.
18/06/2025

Depuis sa naissance, votre enfant est fiscalement à votre charge. Tout à fait normal. Mais l’enfant a grandi et entend aujourd’hui travailler, que ce soit pour assumer seul ses loisirs ou parce qu’il veut gagner en indépendance et quitter le nid familial. Une décision qui peut avoir des conséquences sur vos impôts. Faisons le point…

Quel est la règle de base quand son enfant est étudiant ?

En Belgique, la règle est assez simple : les parents ayant des enfants bénéficient d’une quotité de revenus exemptés d’impôts plus importante que les personnes n’ayant pas d’enfant. Dans ce cadre, rien n’empêche l’enfant d’avoir l’un ou l’autre job. Cela n’intervient pas dans le calcul de la quotité. Pour être plus précis, cela n’intervient pas jusqu’à un certain montant. Pour l’année d’imposition 2025 (concernant donc les revenus 2024), le plafond des revenus nets de l’étudiant pour être encore considéré comme à charge de ses parents à été établi à 7.290 euros.

Qu’est-ce que le revenu net de l’étudiant jobiste ?

La notion de revenus nets est ici très importante. Différents paramètres doivent être pris en compte.

  • Les ressources nettes d’un étudiant sont composées de tous les revenus perçus par celui-ci, qu’il s’agisse du fruit d’un travail, mais aussi des indemnités perçues lors d’un contrat d’apprentissage, voire les prestations d’une assurance maladie et invalidité. Il faut donc considérer les ressources de l’étudiant d’une manière très large.
  • A l’inverse, les allocations familiales, les bourses ou les pensions alimentaires (plafonnées à 3.980 euros) ne sont pas considérées par le législateur comme des revenus pour l’étudiant.
  • Comme pour ses parents, une première quotité de 3.110 euros (ce chiffre fera l’objet d’un ajustement année après année) ne sera pas considérée comme un revenu de subsistance et sortira donc de l’équation.
  • Enfin, des frais professionnels peuvent être déduits avant de déterminer le revenu net de l’étudiant. Ceux-ci peuvent être calculés sur base réelle (nécessitant des justificatifs) ou sur base forfaitaire, celle-ci étant estimée à 20% avec un minimum de 550 euros pour l’année de revenus 2024.

Un exemple n’ayant pas eu de conséquences sur l’imposition des parents

Une jeune fille, étudiante en Droit, travaille toute l’année, deux jours par semaines, comme vendeuse dans la boulangerie de sa commune. Chaque journée est payée 110 euros nets (après déduction des cotisations sociales et/ou de solidarité). Le montant des revenus nets, pour l’année (ici l’année 2024) est de 5.720 euros. Considérant la quotité qui n’entre pas dans le calcul, le revenu est ramené à 5.720 € – 3.310 € soit 2.410 euros. De cette somme doivent encore être enlevés les frais forfaitaires de 20% donc 2.410 € – 482 € soit 1.928 €. Le montant pris en compte est donc bel et bien sous la limite des 7.290 euros tel que prévu par les autorités fiscales.

Si les revenus nets de l’enfant (après tous les calculs comme repris ci-dessus) dépassaient la limite, les parents perdraient tout ou partie des avantages fiscaux liés à leur statut de parents.

Pour rappel, l’enfant ne payera pas d’impôts tant que ses revenus bruts ne dépassent pas 15.100 euros, après déduction des cotisations sociales. Le montant étant indexé annuellement, il est prévu pour les revenus 2025 (exercice d’imposition 2026) qu’il serait de 15.585,71 euros. Vous avez des questions sur les chiffres de votre entreprise ? Posez-les à Magecofi-Atecofi via son formulaire de contact. Nous nous ferons un plaisir de vous renseigner sur l’optimisation fiscale de vos revenus.

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