Les astuces pour une fin de carrière sereine et intéressante

Chaque mois, nous publions quatre articles qui vous permettront de façon générale de mieux gérer votre entreprise et, en particulier, les chiffres de celle-ci.
01/04/2024

Ne nous le cachons pas : les différentes mesures prises par notre gouvernement pour aménager au mieux la fin de carrière des employés de 55 ans et plus ne sont pas prises par altruisme. L’intention est bel et bien de garder le plus longtemps possible à l’emploi cette classe de travailleurs combinant expertise et qualification. Tout le monde est en mesure de trouver un aménagement de fin de carrière qui correspond à ses envies ou à sa motivation. Une approche win-win pour les employés comme pour les employeurs.

Retrouvez ci-dessous les différents dispositifs proposés par le législateur pour alléger la fin de carrière des travailleurs dits âgés.

Le crédit temps de fin de carrière

Le crédit temps de fin de carrière est accessible aux salariés ayant 55 ans et plus. L’idée est assez simple puisqu’elle permet de réduire les prestations à un mi-temps, voire à un 4/5 temps. Trois conditions doivent être prises en compte pour obtenir ce crédit temps :

  • Avoir été salarié(e) pendant 25 ans minimum.
  • Avoir deux années d’ancienneté auprès de l’employeur concerné par le crédit temps.
  • Avoir été employé(e) pendant les 24 derniers mois par l’employeur concerné par le crédit temps.

Il est important de noter que, si l’employeur est en droit d’accorder une indemnité supplémentaire pour compenser la perte de salaire, l’Onem ne prévoit qu’une indemnité d’un peu moins de 400 euros pour une personne qui travaillait à temps plein (environ 500 euros pour un(e) isolé. En outre, cette indemnité de l’Onem ne sera octroyée qu’à l’âge de 60 ans.

Il est toujours possible, et ça quel que soit l’âge de l’employé, d’établir un nouveau contrat proposant un temps partiel classique. L’employé(e) doit alors s’attendre à une perte de salaire au prorata des heures non prestées. Deux choses importantes à savoir dans ce cas : l’assurance de groupe éventuellement octroyée sera recalculée au prorata des heures non prestées et le calcul de la pension légale tiendra compte des jours où l’employé(e) ne travaille effectivement pas.

La pension anticipée

Le système belge autorise les employés à prendre leur pension avant la date légale de la retraite. On parle alors de pension anticipée. Toutefois, il n’est pas possible de prendre sa pension anticipée quand on le souhaite. En effet, à l’heure actuelle, il faut avoir 63 ans et 42 ans de carrière pour pouvoir revendiquer ce statut. Si l’employé(e) peut revendiquer plus d’années de travail, il ou elle pourra prendre sa retraite anticipée plus tôt. Il est néanmoins important de rappeler que le montant de la pension sera calculé au prorata des années de travail réellement effectuées. Ainsi, une personne qui aura travaillé 42 ans aura droit à 42/45ème de la pension légale.

L’État cherchant à garder un maximum de personnes au travail rappelle d’ailleurs à qui veut bien l’entendre qu’une personne qui, malgré 42 ans de carrière, travaillerait trois ans de plus bénéficierait d’un bonus de pension de 22.645 euros, ceux-ci n’étant pas taxés.

La démission

C’est une possibilité dont il faut parler. En effet, tout(e) employé(e) a le droit de cesser de travailler quand il ou elle le souhaite. Cette décision n’est pas sans conséquence puisqu’elle aura, d’une part, un impact réel sur le montant de la pension légale, et d’autre part, nécessitera une sérieuse dose de patience puisque cette même pension légale rabotée ne sera versée qu’à partir du 65e anniversaire de la personne ayant décidé d’arrêter de travailler. Autant dire que cette solution ne pourra convenir qu’à celles et ceux qui auront pensé à bâtir un solide quatrième pilier de pension.

Les plans de conversion

Avec cette même idée de garder au travail les salariés le plus âgés, l’État impose également aux entreprises de plus de 20 personnes de mettre en place des plans de formations qui permettront aux quinquagénaires de se former à de nouvelles fonctions au sein de l’entreprise. Les formations ainsi dispensées ont pour but de donner un sentiment de mieux être aux personnes approchant de leur pension, mais ne ressentant plus le besoin d’anticiper la décision de prendre sa retraite. Elles permettent également de conserver sur son payroll des personnes dont la santé ne permet plus d’assumer leur fonction habituelle.

Les primes d’ancienneté

L’argent ne fait pas le bonheur, mais force est de constater qu’il y contribue grandement. Les entreprises ont ainsi l’occasion d’offrir à leurs employés présents depuis de nombreuses années à leur poste une prime d’ancienneté. Celle-ci pourra s’élever à une fois le salaire brut pour les personnes ayant 25 ans d’ancienneté dans la société et à deux fois le salaire brut si l’anniversaire est celui des 35 ans. Là encore, l’idée est d’offrir le sentiment à l’employé de sa réelle utilité dans l’entreprise et d’ainsi retarder son départ à la retraite.

Les aménagements d’horaire

Il est possible, pour un travailleur de plus de 50 ans, de demander à aménager son horaire. Cela peut prendre différentes formes comme une augmentation du nombre de jours de congé, mais aussi du nombre de jours de télétravail structurels. Les horaires peuvent aussi être aménagés pour permettre au travailleur âgé de mieux se sentir au sein de l’entreprise.

Rappelons que, en 2025, l’âge de la pension passera de 65 à 66 ans et qu’il est d’ores et déjà nécessaire de réfléchir aux solutions proposées pour permettre à tous de continuer à travailler (ou, au contraire, de prendre sa retraite) dans les meilleures conditions qui soient. Vous avez des questions sur les possibilités de vous constituer une pension complémentaire confortable avec déduction fiscale ? Posez-les à Magecofi-Atecofi via son formulaire de contact. Nous nous ferons un plaisir de vous informer sur la législation en place.

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