Différentes études estiment à près de 40% le nombre d’employés dans notre pays qui rencontrent de réelles difficultés financières, le plus souvent temporaires, alors qu’ils ont un travail régulier. Dans ce cadre, les employeurs et autres dirigeants d’entreprises disposent de quelques solutions pour leur venir en aide. Souvent cela se fait pour maintenir productivité et ambiance conviviale au sein de l’entreprise.
Bien évidemment, tout commence par une communication sereine avec l’employé concerné. Une saisie sur salaire est demandée, l’employé lui-même demande à pouvoir multiplier les heures supplémentaires avec le risque de ne pas pouvoir suivre la cadence, le stress accumulé rejaillit sur l’ambiance au sein des équipes… Autant de sonnettes d’alarme qui peuvent réveiller en vous l’envie de faire quelque chose, pour l’employé, mais aussi pour le bon fonctionnement de votre entreprise.
Toutefois, votre marge de manœuvre est relativement limitée. Nous vous présentons ci-après trois solutions possibles dont vous pourrez, en tant que dirigeant d’entreprise, discuter avec votre employé en difficultés financières.
L’avance sur salaire
Il arrive qu’un employé rencontre une difficulté financière à très court terme. Il est alors possible pour vous, en tant que dirigeant d’entreprise, de lui accorder une avance sur salaire. Comme son nom l’indique, cette technique consiste à verser une partie du salaire de l’employé demandeur, sachant que cette partie sera déduite du salaire à verser à la fin du mois. La solution est efficace si le souci financier rencontré est réellement ponctuel. En effet, si ce n’est pas le cas, vous ne ferez, en accordant cette avance sur salaire, que mettre un emplâtre sur une jambe de bois, le souci financier venant à se répéter mois après mois. Vous risquez alors, ce faisant, d’augmenter plus encore le stress ressenti par l’employé, stress qui finira par rejaillir sur l’ensemble des équipes.
Le prêt à conditions avantageuses
Le législateur considère qu’un employeur peut proposer un prêt à un employé en faisant la demande. En outre, il peut faire cela en ne grevant pas la solution d’un intérêt ou, à tout le moins, d’y associer un intérêt dont les taux sont bien moins importants que ce que propose actuellement les banques. Attention, d’un point de vue fiscal, un prêt octroyé par le dirigeant d’entreprise sera considéré comme un avantage de toute nature et se verra donc imposé comme tel. C’est notamment la différence entre le taux d’intérêt accordé par l’employeur et le taux d’intérêt bancaire de référence qui permettra de déterminer la hauteur de l’avantage de toute nature.
L’avance sur assurance de groupe, fonds de pension, PLCI ou EIP
En règle générale, ces solutions d’épargne à long terme possèdent une clause qui empêche le bénéficiaire final de toucher au capital avant l’échéance du contrat, à l’âge de la pension légale de l’employé. Il existe une exception en la manière : l’avance dans le cadre d’un emprunt en vue de l’achat, de la construction ou encore de la rénovation d’une habitation. Une démarche qui peut représenter des difficultés financières. L’employé devra donc faire une demande, via son employeur, pour pouvoir bénéficier d’une partie du capital constitué, avec un maximum de 60% de celui-ci. Il devra également apporter la preuve que cette demande est bien liée à un projet immobilier. Notons que ce retrait n’est pas sans conséquence puisque l’employé devra payer, chaque année, des intérêts sur les montants prélevés. À la fin du contrat, soit l’employé aura remboursé la totalité du capital octroyé, soit il verra la réalisation dudit contrat amputée du montant perçu anticipativement.
Vous avez des questions sur les aides financières à proposer à vos employés ? Posez-les à Magecofi-Atecofi via son formulaire de contact. Nous nous ferons un plaisir de vous guider vers une solution adaptée à vos besoins.
